Un samedi à Vesoul.
En contact régulier par mail avec le concessionnaire Ducati de Vesoul (agent Moto-Morini depuis peu). Il m’informe donc cette semaine que la Granpasso est libre à l’essai, la météo semble clémente pour le samedi donc le rendez-vous est pris
. Sous prétexte d’une balade, je convainc Rono et Valek de venir avec nous et nous voilà parti pour la capitale de la Haute-Saone par les petites route bien décorées par nos amis agriculteurs.
Après quelques pérégrinations dans Vesoul pour trouver la concession recherchée, on fini par tomber dessus par le plus grand des hasards.
La Granpasso est là, toute blanche, elle nous attend
. Ne l’ayant vu qu’en photo je la regarde sous tous les angles et la comparaison avec la Noiraude commence, plus compact et plus élancé le style est nettement plus dépouillé et plus sportif, les phares lenticulaires lui donne un regard étrange et ce qui me choque le plus c’est ce mini tableau de bord qui ressemble à un compteur de VTT… Cathy ne semble pas enthousiaste.
On rentre dans le magasin, c’est tout petit…
Le patron arrive de l’atelier, je me présente, il me tend les clefs de la machine et un formulaire à remplir (j’ai tellement froid aux mains que j’ai bien du mal à écrire)
. On démarre la bête pour la laisser chauffer un peu pendant que le patron m’explique un peu le fonctionnement des différents accessoires
. Il m’explique aussi que la moto n’a que 100 bornes alors si je pouvais éviter de dépasser les 5000 tours
. J’acquiesce et j’enfourche la moto, Cathy essaye aussi mais c’est bien haut., elle s’assied et un cri retenti « mais, c’est une planche »
je ne dis rien mais je pense que c’est mal barré pour le coup de foudre…
Le son du moteur est vraiment sympa
, mais ce n’est ce qui m’importe pour l’instant. La position de conduite ressemble bien à celle de la Capo juste un peu plus en avant et il n’y a pas grand-chose devant le guidon par rapport à la mienne
. Feu vert je m’élance suivit de mes fidèles compagnons
, on m’a conseillé une petite route sympa car je ne connais pas bien la région. Elle se manie comme un vélo, on ne ressent nullement le poids même à très basse vitesse, le moteur reprend sans rechigner à partir de 1500 tr/mn (je répète que la moto n’a que 100 bornes).Je vois bien mes coudes dans les rétros, un petit réglage et ça s’améliore un peu
. On s’échappe de la ville et on accède à des routes nettement plus libres… Un petit coup de gaz (en faisant bien attention de ne pas dépasser le régime fatidique) on voit tout de suite que le moteur à une santé d’enfer
et ce sera le fil rouge de tout cet essai. Je pense à Cathy qui doit se tenir à chaque rotation de la poignée de droite, on enroule dans une succession de virages, la tenue de route est bluffante, pas d’inertie, on pose la roue exactement où on décide, c’est vraiment facile
. Les dépassements se font sans rétrograder et le frein moteur bien présent évite d’utiliser les freins
. Les freins, on peut en parler, bon feeling, pas extraordinaire mais facilement dosable, juste qu’il manque l’ABS…
Un châssis rigide, des suspensions de qualité donne à la Granpasso des capacités sportives bien supérieures aux autres trails que j’ai essayés jusqu’à présent
. L’amortisseur Ölhins et la fourche inversée Marzocchi de 50 mm de diamètre font un travail vraiment impeccable, un peu sèche au premier abord, on sent bien que les rebonds sont contenus pas ces suspensions avec beaucoup de sérieux. Je m’amuse avec les poignées chauffantes dont la commande est derrière le guidon ainsi que celle du tableau de bord tout digital.
On s’arrête au bout d’une quinzaine de kilomètres pour recueillir les impressions de chacun. Rono et Valek sont enchantés par le bruit sortant de l’unique échappement, moi j’aime le couple de se moteur et la facilité d’emploi de cette moto mais Cathy est la moins conquise
, la place passager n’est pas aussi accessible et confortable que celle de notre Aprilia, les questions sont: sera-t-il aussi facile de faire des virées comme celle de Fréjus ? l’installation d’un top-case ne compliquera pas encore l’accès ?
Je reste un peu dépité et je propose donc le guidon à Rono pour un petit tour d’essai. Il revient aussi enchanté que moi par le moteur mais un peu moins par la hauteur de selle…
Une version plus basse appelée H83 doit faire son apparition sous peu.
On repart en sens inverse pour rendre l’engin à son propriétaire, je règle la bulle plus droite (facile avec ce système à crémaillère), je commence vraiment à apprécier cette Morini, dommage que ce soit déjà fini. Je me gare, je rend les clef et nous entamons une discussion sur les plus et les moins de cette moto.
Les + :
- Un moteur souple et disponible (avec un son…)
- Une tenue de route impeccable
- Des équipements de qualité
- Style vraiment décalé et sympa
Les - :
- Hauteur et dureté de selle (surtout pour le passager)
- Tableau de bord un peu petit (Complet mais petit)
- Pas de rangement sous la selle.
Voilà, c’est fait, si j’était le seul à décider je saurais par quoi remplacer mon irremplaçable Noiraude…