LIEVRE 2021 - LE CR

JOUR 1 - jeudi 13 mai

Pas de surprise ce matin au réveil, la pluie est bien présente. Il faudra s’y faire, elle a décidé de nous accompagner chaque jour de ce long week-end de l’Ascension. Et comme si la pluie ne suffisait pas, les températures resteront basses…
Jack pensait partir de Champagnole, mais hier on avait oublié le pique-nique et en rentrant du boulot il a fallu aller faire quelques courses. De plus le soleil de la journée avait cédé la place à la pluie. Et si on rajoute de couvre-feu, et bien on est resté à Pontarlier. Jeudi matin on sera mouillé plus longtemps, c’est tout.
7 heures, la moto est prête, le pilote et la passagère aussi, on lève le camp. 6 petits degrés et la pluie, c’est sûr on ne va pas mourir de chaud aujourd’hui. Allez c’est parti direction Champagnole pour récupérer Max. Pas grand monde sur la route ce matin. A mi-chemin la pluie devient plus intense, les gouttes sont glacées, faut vraiment être fous pour prendre la route dans ces conditions. Petit arrêt chez Max, juste le temps de l’attendre pendant qu’il se prépare, on ne rentre pas tellement on est mouillé. On repart en direction de Lons, retrouver les Bisontins. Auront-ils eu plus de chance que nous et seront-ils restés au sec ? La pluie se fait plus légère, et bientôt un coin de ciel bleu apparait à l’horizon. Serait-ce bon signe ?  Nous arrivons les premiers à la gare (on n’a même pas pensé à demander si l’on pouvait charger les bécanes dans un train pour Gap). Bon les gants sont bien mouillés, c’est la galère à enlever. Rono, Sarou et Stéph arrivent peu de temps après nous. Pas de chance non plus pour eux, le voyage ne s’est pas fait au sec. Ils sont prudents, ils ont mis les habits de pluie.

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Rono  semble un peu engoncé dans sa combi. Normal, celle à sa taille est restée sous la selle de miss Maggy lorsqu’elle a quitté ce monde. Du coup il a mis celle qui est un peu étroite. L’avantage c’est que ça le force à se tenir droit. Et en plus ses gants déteignent, ça commence fort. La pluie s’arrête mais le ciel reste bien chargé Là-bas au sud un petit coin de ciel bleu nous fait de l’œil, et honnêtement on n’est pas long à se laisser séduire par un ciel plus clément et quelques rayons de soleil réconfortants. Les gants mouillés à enlever ce n’est pas top, à remettre c’est la misère… On reprend la route en direction de Chevreaux où JP nous attend avec café et croissants. Petit arrêt à la station essence de Cuiseaux. Rono qui a oublié son casse-croûte, et Max qui n’y a absolument pas pensé vont faire quelques emplettes. C’est vrai qu’il faut mettre ce satané masque, n’est pas Steph…. Pendant ce temps, Sarou entame une sorte de danse autour de sa moto, se prosterne devant elle, se relève, se remet à genou…. Mais que diable fait-il ? La danse du soleil ? Il est si désespéré ? En fait il vient de perdre un bouchon d’oreille, qui au lieu de tomber sur le sol a préféré se cacher dans les recoins de la moto.

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Tellement bien caché que jamais on ne le retrouva. Tant pis. On arrive chez JP où un café bien chaud nous attend.

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Quel plaisir ! JP ne nous accompagne pas cette année, il fera juste un petit bout de route avec nous. Pour l’itinéraire, on fait court et simple. Même si la pluie semble s’arrêter on ne va pas flâner. Cuiseaux – Balanod – Gigny – Simandre sur Suran – Hautecourt – Nantua. On voit qu’il y a eu de l’eau ces derniers temps, le lac déborde, les bancs ont les pieds dans l’eau… Pas de sécheresse pour l’instant.

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On alterne des périodes de sec et de petite pluie. Pour bien sécher il faudrait quand même que les températures remontent. On passe Chatillon en Michaille, fait toujours aussi beau ici ! On s’arrête un peu plus loin, le GPS n’est pas content et réclame un demi-tour. Comme un fait exprès la pluie s’abat sur nous. JP décide de rentrer, il est vrai que la balade présente peu d’intérêt. On reprend la route. Maintenant qu’on est bien rincés, le soleil repointe le bout de son nez, mais continue de jouer à cache-cache avec les nuages. Ça fait du bien ces éclaircies, et ça nous change de ce ciel si lourd, si gris, si bas de la matinée. On s’arrête à Anglefort pour déjeuner, autant profiter de ce répit, on ne sait pas ce qui nous attend plus loin. Fait quand même frisquet, on va garder les blousons. C’est quand même bien d’avoir pensé au café, puisque tout est fermé. On espère rejoindre Gap sans pluie, ce serait bien. Mais rien n’est joué. Cap au sud : Lavours, Belley, Peyrieu, Aoste, les Abrets en Dauphiné. Arrêt ravitaillement. Le soleil est là, on en profite pour se réchauffer.

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Après une petite pause on reprend la route en direction de Voiron,

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Voreppe.

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On choppe l’autoroute pour traverser Grenoble, on ne fera pas la même erreur qu’il y a deux ans. Même avec les travaux, c’est mieux que de traverser le centre ville. Pont de Clay, Vizille, Laffray, son lac, la statue majestueuse de l’empereur…

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Il y a du monde sur le lac, mais aujourd’hui ça ne donne pas envie du tout. Il fait quand même pas bien chaud.

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La Mûre, Corps. Il me semble que les températures descendent entre le Dévoluy et le Champsaur, ou alors c’est que je commence à en avoir marre. Est-ce nécessaire de faire une pause ? Ou vaut-il mieux tailler la route pour arriver assez tôt. J’hésite. Et voici Gap. Les températures augmentent aussi vite que nous perdons de l’altitude, mais tout est relatif, n’allez pas croire qu’il fasse 25 degrés. Jack est décidé à rejoindre l’hôtel au plus vite, quitte à prendre des chemins de traverse. Je ne suis pas certaine que Rono approuve ce petit passage….Nous arrivons à l’hôtel vers 17 h, Cacalaü est déjà là puisqu’il a quitté sa Savoie pour rejoindre son sud natal. Reste plus qu’à aller s’installer. Ce soir on ne fera pas de vieux os. On arrive quand même a manger tous ensemble dans une salle qui nous est réservée ; c’est quand même plus sympa que de diner chacun dans sa chambre. Demain il devrait faire beau, on devrait rouler dans de meilleures conditions.

J'en connais un qui a testé aujourd'hui ses gants chauffants et qui s'en est bien vanté devant les autres.
J'en connais d'autres qui ont hésité à lui mettre un coup derrière les oreilles pour lui piquer ses gants... Mais chut je n'ai rien dit

JOUR 2 – Vendredi 14 mai

Les prévisions météo sont aussi changeantes que le ciel. Pas facile de savoir ce qu’il va nous arriver. Mais en tout cas ce matin belle surprise en ouvrant les volets. Pourvu que ça dure. Allez hop au petit dej. Incroyable notre escargot est déjà là. Bon en fait il s’est planté d’heure. Rono est parti trop confiant : il va falloir changer son pneu. On est rodé maintenant à ce genre d’exercice. Appel chez Dafy… Pas possible, ils sont surbookés. Chez Moto Axxe : ça va le faire. Rendez-vous est pris pour le lendemain 9 heures.

c'est beau l'amour
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Et c’est parti, aujourd’hui nous avons rendez-vous avec le col de la Cayolle puisque le col d’Allos est fermé. Gap – Tallard – Piegut, magnifique montée jusqu’au village.

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Tiens un chamois, il est de taille celui-là, mais s’il peut s’abstenir de se frotter à la Noiraude. Piegut ce n’était pas vraiment prévu, mais on a fait le détour parce que c’est joli (en fait on a pris une mauvaise route, mais chuuutttttt). Le souci c’est qu’on doit redescendre par la même route, enfin on n’a pas trop le choix si on ne veut pas que Rono fasse une attaque.

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Et on redescend dans la vallée. Rochebrune – Breziers – St Martin-les-Seyne. Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas trop. La nature en pleine explosion de couleur a laissé place à un désert gris.

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Arrêt photo au bout du lac de Serre-Ponçon.

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On se demande bien si on ne va pas se prendre un parapentiste sur le coin du nez. Il est mal barré le pauvre. On poursuit en direction de Barcelonnette. On s’arrête faire nos courses pour le déjeuner et on part pour la Cayolle. La route n’est pas bien large, il y a des pierres sur la chaussée.

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On arrive à moins de 10 km du sommet, on est dans les lacets… On passe le PR 38 et là le drame. Jack montre à Max une pierre au milieu de la route ; devant lui la route semble aller tout droit, mais pas du tout. La route n’est pas droite, c’est un effet d’optique. Ca tourne et Jack monte sur les freins. Max qui suit regarde cette pierre, regarde dans les rétros où sont les autres pour la leur signaler, tourne la tête, voit son père freiner, surpris freine à son tour. Le fazer freine trop bien, il bloque la roue et la bécane se couche. On entend un bruit effroyable derrière nous, Jack se met à hurler « c’est Max ». Je tourne la tête et je vois passer dans les airs le fazer, bien droit. On s’arrête, je descend aussi vite que possible, pas assez au goût de certains, et je crie à Jack « Max est là, il est debout ». Il vient vers nous, les pantalon explosé, mais lui semble entier. Il a glissé sur la route, à plat ventre, en freinant avec ses mains, est tombé dans le ravin mais pas trop bas, et a pu remonter rapidement sur la route. Le fazer a eu moins de chance. Après un moment en lévitation, il a fait des tonneaux en avant et s’est écrasé 50 m plus bas dans le ravin, au milieu des pierres.

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Jack se précipite sur Max et se met à hurler « mais qu’est-ce que tu as foutu » Il a vu lui aussi la moto dans les airs, dans ses rétros et a cru que son cœur allait s’arrêter.  Tout le monde est là, on regarde le fazer au fond du trou en se demandant bien comment on va le récupérer. Stéphane et Max descendent vers l’épave, récupérer les quelques affaires qu’il avait dans sa sacoche de réservoir. Pas de réseau, il va falloir redescendre pour appeler les secours. On s’arrête à l’auberge refuge de la Bayasse. Mais toujours trop peu de réseau pour appeler l’assistance. On demande alors à l’occupante des lieux si on peut utiliser son téléphone fixe, ce qu’elle accepte immédiatement. Un grand merci à cette dame.
On attend la dépanneuse qui vient de Barcelonnette. Il est presque 14 heures, il faudrait se restaurer un peu, même si le cœur n’y est pas. Et pour couronner le tout, la neige s’invite. On ne peut pas dire que la dépanneuse ait mis longtemps. Il s’arrête vers nous, prend Max avec lui et ils partent tous les deux sur les lieux de l’accident. Vu la largeur de la route, je pense qua la circulation va être bloquée. Nous décidons d’attendre sur place, pas la peine de monter, il y a pas de place pour s’arrêter. On reste un sacré moment sans voir descendre personne du col, on pense tous que personne ne peut passer. Il fait froid cette fois, on a remis les casques pour se protéger du grésil et de la pluie. Quand enfin on voit une voiture qui a la bonne idée de s’arrêter vers nous, on s’empresse de demander des nouvelles du dépannage. Idem avec les cyclistes.

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Enfin les voila.
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On a appris par la suite que de nombreux motards se sortent à cet endroit, et que ce n’est pas la première bécane que le gars va rechercher au fond du trou. On repart à Barcelonnette. Quel changement de températures, ça fait du bien. Il fait limite chaud, on n’est plus habitué. La moto est fichue, ça n’étonnera personne. Max récupère tout ce qui doit l’être.

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Il est 17 H 30, il faut penser à rentrer avec ce fichu couvre-feu. Le ciel se couvre, de gros nuages noirs nous arrivent dessus, heureusement on repart de l’autre côté. Si on peut éviter la pluie.
Vu la configuration et les circonstances de l’accident, je peux dire que Max a eu beaucoup de chance dans son malheur.  Certes sa bécane est morte, mais il n’a qu’une brûlure sur l’avant-bras et des courbatures.

merdoum, désolée pour Max et pour la frayeur que vous avez du avoir, pas cool

oh punaise.
comme tu dis, de la chance dans le malheur. S'en tirer avec juste quelques brulures...

merci pour le début de CR en tout cas.

je me souviens d'une montée, soit tu Toulourenc, soit de la Nesque, ou je suivais Jackol de prêt, ou Rono me suivait de prêt...nous avions tous les 3 raté un virage à 180 (au tout début de la montée, histoire de bien se mettre en confiance) pour filer dans un chemin de terre en roulant a très bonne allure, sans dégât pour le coup, même si j'avais eu bien du mal à m'arrêter au milieu des cailloux.

c'était la Nesque. Ils en ont parlé ce week-end

Cathy, tu fais un tabac avec ton CR...

Merki pour le CR

Pas de blessé le reste c’est matériel
J’ai plus de fourgon

Merci JP, mais celle-là restera dans le sud!

j'espère que tout le monde s'est bien remis des émotions de ce lièvre 2021

Pour l'instant il n'y a que l'amour propre qui est blessé.

Bon, on ne va pas rester là-dessus et la suite?

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le soleil semble nous bouder aujourd’hui, et la pluie qui nous a laissé un peu de répit hier attend tapie dans l’ombre, prête à nous sauter dessus. Bon lever pas trop tôt ce matin. Rono a pris rendez-vous pour changer son pneu à 9 heures. Il y va tout seul comme un grand, ça nous laisse du temps pour nous préparer. Logiquement on est au sec jusqu’en début d’aprem. Une fois n’est pas coutume, on va faire nos lopettes pour la sortie du jour. Ce sera une petite balade, digne de certains p’tits slips franc-comtois (je ne cite personne, ils vont bien se reconnaitre). 9 h 45 on est tous sur le parking à attendre le retour de Rono. Ca fait bizarre de voir Max en civil. Quand Rono arrive, tout le monde est prêt… Ah non pardon, notre Cacalaü reste fidèle à son surnom… Nous abandonnons Max à son triste sort et partons faire le tour du lac de Serre-Ponçon. Fini les paysages avec les sommets enneigés, les gros nuages noirs semblent s’accrocher au sommet des montagnes. Un paysage digne de Baudelaire « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle… » Bon je renvoie à vos cours de lycée, fin de la seconde culturelle !

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Direction la Batie-Vieille, la Batie-Neuve, les Borels, passage sur un joli pont de bois avant de rejoindre Chorges. Etre en pleine nature dans un paysage si beau et devoir suivre un véhicule diesel qui pue autant, c’est du gâchis ! Arrêt ravitaillement à Chorges, avant qu’il ne pleuve. Quelques petites courses avec mon escorte : Rono, Stéphane, Cacalaü. C’est là que j’ai appris que le lendemain je rentrerai en voiture avec mon fils. Voudraient-ils se débarrasser de moi ? Ou me préserver vu le temps qu’il devrait faire ? On décide d’aller manger au bord du lac.

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Et il y a un truc vraiment formidable, c’est qu’ici ils n’ont pas lésiné sur les tables de pique-nique. Ce n’est pas comme en Savoie ! Nous longeons le lac jusqu’à la Rochette puis passons sur le pont pour rejoindre Savines-le-Lac. L’état a de l’humour dans le coin, mettre en radar près du panneau de la Prunière….

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Arrêt pique-nique au bord du lac. Bon ce n’était pas le bon plan du siècle. Plus nous approchons de l’eau plus le vent souffle et franchement celui-là est particulièrement froid. Heureusement nous avons un arbre salutaire : en se mettant derrière lui on est protégé et presque au chaud. Un drôle de manège se met en place pour en profiter quelques minutes.

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Un groupe de personnes handicapées vient nous rejoindre. « Il fait froid » nous lance l’un d’eux. « oui, en effet »…. Et de nouveau « il fait froid ». Bon ça aurait pu durer longtemps. Un petit café pour se réchauffer et nous repartons. Quelle différence de températures en remontant au parking…

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En fait on aurait dû rester là. Tiens surprenant voici quelques gouttes. On va rentrer à Gap (et oui je vous l’ai dit, aujourd’hui balade de kékés). Ce lac est vraiment magnifique, et quel bleu. Dommage que le ciel gris ne permette pas de rendre ses couleurs sur les photos.

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Nous longeons à nouveau le lac : le Sauze-du-Lac, St Viencent-les-Forts, Espinasse puis avant de regagner Gap petit détour à Tallart : la veille j’y ai vu une impressionnante bâtisse, mais je n’ai pas peu faire de photo.

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La pluie s’est maintenant installée. Comme il est encore tôt, nous partons chez Dafy à Gap. Rono a besoin de gants étanches. J’ai bien vu qu’il lorgnait sur les gants chauffants, mais il est resté dans le classique.
Voila notre balade s’arrête ici. On rentre à l’hôtel. 15 heures, l’apéro commence bien tôt pour certains… Ils vont être bien demain… Rosanna arrive en fin de journée, elle sera notre chauffeur pour demain. La soirée est animée, on a été un petit peu bruyant, il faut bien l’admettre et heureusement qu’il ne fallait pas faire de route pour aller se coucher…

C'est vrai qu'on a plus bu que roulé...

des kékés...je vois pas de qui vous parlez...

Titi, je croyais que Dieu savait tout

JOUR 4 – Dimanche 16 mai

La météo ne s’est pas trompée pour ce dimanche. Il pleut toujours et il devrait pleuvoir toute la matinée. Finalement je ne vais pas être mal dans la BMW. Jack est content ce matin, pas besoin de charger la Noiraude… Il charge le coffre de la voiture. Il aime bien voyager léger.
Les garçons se préparent à affronter le déluge.

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Cacalaü reste fidèle à sa réputation. Alors qu’il devait décoller à 8 H 30, il est toujours là. Il n’aura qu’une petite heure de retard…

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Tiens, on a retrouvé le pain
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Nous partons tous en même temps. Au revoir Nestor, nous regagnons la Franche-Comté. A la sortie de Gap j’ai la surprise de retrouver les garçons derrière nous. Ils ont dû aller faire le plein. Ils nous suivent un moment, puis nous dépassent. Ils font gaffe, il y a des radars partout…

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Nous nous arrêtons du côté de Veynes pour faire le plein, nous les perdons à ce moment même si nous allons prendre comme eux le col de la Croix Haute…
Ainsi s’achève notre aventure. Je laisse les garçons raconter la fin de leur voyage. On a bien pensé à eux quand du côté de Bourg en Bresse une pluie diluvienne s’est abattue sur nous.

Merci à nos compagnons de route pour ce super week-end
Merci l’hôtel Nestor qui nous a emménagé un coin rien que pour nous, dans le respect des règles sanitaires
Ce qu’il faut retenir :
On a vu de super paysages, on a bien remarqué que ce n’était pas la sècheresse puisque les rivières et les lacs débordent.
Le FZ1 vole bien, mais ne sait pas atterrir
Les gants chauffants c’est bien, mais évite de t’en vanter quand les copains se gèlent les mains, ça pourrait être dangereux

Bon ! Je vais m'y coller aussi,

La météo n'étant pas folichonne, pas trop envie de monter sur la moto. Mais bon quand faut y aller faut y aller.
C'est parti, on va faire une remontée en Franche-Comté au plus rapide. Tant pis pour le col de Rousset et le Vercors. Mes compagnons sont prêts, je suis un peu triste de laisser Max rentrer en BàR avec ma passagère de compèt', mais il n'y a pas trop d'intérêt de se faire tremper pendant des heures.
Ça commence bien, j'ai de la buée plein mes lunettes et mon intercom refuse de me causer. Je prends bien sûr la mauvaise sortie du rond point et ce sera le premier demi-tour de la journée. De retour sur la bonne route nous rattrapons une voiture de connaissance. Ayé ça me parle dans le casque mais ça ne résous pas mon problème de buée ; je ne peux toujours pas fermer la visière de mon casque sinon le brouillard se lève. Alors que la pluie redouble en montant sur Veynes, je fais très attention à la vitesse affichée sur mon compteur car la route est truffée de radars.
La circulation est fluide pour l'instant mais ça ne va pas durer ; plus on s'approche de Lus la Croix Haute plus il y a de monde, des camping-cars à foison et nos amis du Conseil Départemental se sont fait plaisir en tartinant la chaussée de mastic de pontage de fissures, ces jolis serpentins glissants que nous aimons tant. Je fais hyper gaffe en dépassant car à chaque accélération, ça glissouille un tantinet. Mes camarades font preuve de la même prudence. L'autre versant du col est un peu moins arrosé et la pluie s'amenuise en approchant Grenoble. Mais on est toujours coincés derrière une ribambelle de « cancers de la route » selon l'expression de notre Escargot sudiste. Allez, on prend l'autoprout pour contourner la capitale Iséroise. Tout à coup la petite voie du casque me dit «  prenez à droite » j'hésite mais je prends quand même la sortie et à ce moment-là j'ai une nouveau message «  Faites demi-tour dès que possible » au milieu de la circulation et des travaux,,, quel humour la boiboite !!
On reprend la bonne route et on sort direction  Voreppe et Voiron. A ce moment-là, une barre de ma jauge s'efface et je me dis que c'est le signe pour ravitailler. On s'arrête rapidement faire le plein à une station qui propose aussi de quoi ravitailler les estomacs. On mange sur le parking, en essayant de se réchauffer un peu et une fois le repas avalé, on reprend la route. C'est sec et ensoleillé mais là c'est un peu soporifique sauf à Morestel où l'on passe au milieu des forains qui remballent leurs étals ; ils se demandaient bien ce que l'on faisait là. A Ambronnay, une pause s'impose et juste en face d'un radar... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

On lève les yeux et la météo ne semble pas vouloir nous sourire jusqu'au bout de notre périple. On contourne Pont d'Ain et direction le Jura. Au niveau de Villereversure on s'est fait surprendre par des trombes d'eau transformant la route en lac, un intellectuel en fourgon n'a pas trouvé mieux que d'arriver à pleine vitesse dans une mare, la vague a failli me renverser et a transformé mon casque en aquarium, le reste étant déjà trempé. Je ne distingue même plus mes compagnons derrière moi. Ouf, ça n'a pas duré longtemps mais c'était intense.
Enfin Lons-le-Saunier,  un dernier ravitaillement pour la Speed, on se sépare en espérant rester au sec. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



J'arrive à Pontarlier vers 17h00. Je suis content de retrouver ma passagère et de pouvoir me sécher un peu. Voilà nos aventures du retour du Lièvre 2021.

Petit lièvre en km parcourus, mais quand même mal au cul

Manque d'entrainement...

ouais, faut qu'on refasse une sortie