THE EUROPEANS VERCORS TOUR
Depuis mon petit voyage à la découverte du Vercors (mon ex futur-lieu de travail) en BàR
, je ne pensais qu’à une chose y retourner en moto
. Ces paysages, ces routes et ces virolos me hantaient. Décision prise au vu de la météo le 31 octobre sera la der des balades de 2009 pour moi. Cathy n’étant pas encore assez solide pour m’accompagner, c’est donc seul que je retournerais à Lente (ne cherchez pas sur la carte…)
. Par acquis de conscience, je poste ça sur le forum mais quand même persuadé que personne ne viendrait à cette balade tardive. Rono fût le premier volontaire, je ne serai donc pas seul, Saint Bernard m’accompagne puis Le poor longsome BMiste Leesung se présente et enfin un autre BMiste convaincu Robinwood lui-même. J’avais prévu un itinéraire qui me semblait pas mal pour une descente rapide sur les lieux.
6h00 le jour dit je m’habille en regardant le thermomètre, -3° m’indique celui-ci… je remets donc une couche de vêtements pour ne pas congeler sur la moto
. Il fait une nuit claire et calme, je démarre la Noiraude et quitte la capital du Haut-Doubs. Il ne fait pas chaud mais c’est tout à fait supportable, l’indicateur de température extérieur clignote et se transforme en joli flocon
, je fais donc attention au givre qui couvre les champs et qui pourrait bien s’inviter sur la route
. La moto étant réglée pour rouler à 2 j’éclaire 10m devant
, quelques tours de mollette pour détendre la précontrainte et ça arrange pas mal les choses. En sortant de Champagnole, le brouillard est plus dense, à couper au couteau même
, il ne me quittera pas avant Lons. Cuiseaux, je suis un peu en avance, j’en profite pour faire le plein. Grimpette jusqu’à Chevreaux pour attendre mes acolytes au chaud devant un café chez JP. Je gare la Guzzi à l’endroit habituel et qui je vois dans l’encadrement de la porte ? Drez himself, le roi de la blague et fakir des pieds à ses heures
. Venu faire la chouille avec Papouille & co, le Drez n’a dessaoulé qu’en partie…
JP m’offre le café et les p’tits pains
, mes compagnons arrivent peu après. S’en suit les discussions habituelles, avant notre départ pour le sud. Il sera beaucoup question de brouillard et d’humidité ambiante pendant cette journée et ce n’est pas pour rien, même un casque tout neuf qui n’aime pas l’eau
. Jusqu'à Voirons, il est impossible de voir le paysage, noyé dans la purée de pois. Quand est-ce qu’on monte un peu que me demande le GSiste, alors qu’il connaît la région comme sa poche…
Sassenage, les choses sérieuses commencent, enfin quelques virolos sympathiques. C’est sur un bon rythme que nous atteignons Villard de Lans pour faire le plein des motos et vider les vessies des conducteurs. Je me demande si les Gorges de la Bournes seront ouvertes, en arrivant sur la route y menant, rien n’est moins sûr puisque les panneaux sont masqués à cause de travaux
. Par chance, la circulation est autorisée le w-e, mais la chaussée, franchement défoncée ressemble plus à un terrain d’enduro
. Choranche, une concentration de motards a eu la même idée que nous en ce beau samedi d’octobre mais voilà que ma boite magique s’affole et veut nous faire repartir en arrière
. Cette fois-ci je ne me laisse plus avoir et maintenant je sais qu’elle n’aime pas que l’on passe près d’un point de passage sans aller le visiter
. Direction le but de cette balade, Lente en Vercors, par une route parfois humide et jonchée de feuilles mortes. J’avoue humblement que ces conditions ne me plaisent pas du tout et c’est sur un filet de gaz que je prends les épingles qui nous mènent au col de la machine
. On redescend sur Combe Laval pour prendre quelques photos mais bien sûr je n’ai pas rechargé l’accu de l’APN
. Ce coup-ci on va visiter mon ex-futur lieu de travail. C’est franchement perdu mais qu’est ce que c’est beau et surtout les skieurs de l’équipe trouvent franchement l’endroit sympa. Il est largement l’heure de manger et c’est au milieu d’un décor quasi-canadien que nous pique-niquons
. Suite à ça la recherche d’un bistro, pouvant nous offrir café chaud, se fait impérieuse. Un petit arrêt sur un belvédère afin de profiter du paysage s’impose aussi. C’est dans des envolées de feuilles mortes que nous découvrons les routes du Vercors et un café remplit de chasseurs en fin de repas
à la vacherie (ça ne s’invente pas). Un petit crochet par Die pour ne pas oublier le col mythique du Rousset…
pour arriver sur la route de Die, nous empruntons une route étroite et tortueuse, j’avais depuis le matin une douleur à la main gauche, qui me gênait lors des débrayages. Cette douleur est devenue très aigue lors de ce périple
. En arrivant à Chamaloc je me suis vite aperçu que je ne pourrais pas suivre le rythme de mes compagnons et c’est la rage au cœur que je me suis résolu à les laisser partir s’amuser
. C’est alors que le retour dans mes pénates est devenu pénible, impossible d’utiliser le levier gauche sans douleur. C’est donc à petit train que je rejoins mes condisciples arrivés depuis belle lurette au sommet
. Nous repartons à travers le Vercors pour rejoindre Saint Marcellin. Je reviendrais avait dit Mac Arthur en quittant les Philippines, je fais la même promesse au Vercors
. Saint-Etienne de Saint-Geoirs, arrêt plein et gâteaux, il reste quelques heures de route et la nuit ne va pas tarder à tomber. Je supprime donc une partie du tracé pour ne pas rentrer trop tard
. La traversée de Bourgoin-Jallieu à 18h00 de nuit en pleine circulation avec un GPS déboussolé est un model du genre FCGSien…
Après une petite excursion sur des petits chemins avant d’arriver à Lagnieu, je laisse Leesung mener la troupe car le xénon c’est mieux devant soi que dans les rétros…
La circulation est dense et les automobilistes peu coopératifs
, c’est dans ces conditions que nous arrivons à Bourg en Bresse, quelques runs aux feux rouges
et on continue en direction de Lons. C’est le moment de se séparer, on partage quelques chips
, on se remémore cette journée, on s’équipe et je remonte dans le haut-Doubs sans oublier de ravitailler. La douleur à ma main gauche est insupportable
, je minimise au maximum les changements de rapport grâce au couple du bi italien, ça peu se faire sans trop de problèmes. Bien entendu, le brouillard m’attendait dès les premiers kilomètres après Lons et ne me lâchera pas jusqu’à l’arrivée à Pontarlier
. 824km au compteur, bonne petite journée de moto. Je remercie mes accompagnateurs, JP pour le P’tit déj’ et Drez pour sa bonne humeur du matin.
A refaire